Les systèmes constructifs

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Les avantages de la construction en bois ne manquent pas : économie d’énergie avec une épaisseur d’isolant plus conséquente, construction saine avec des matériaux écologiques et limitant les apports d’humidité lors de la construction, système idéal pour limiter les surcoûts de fondations liés à la présence d’un moins bon sol ou encore pour construire un étage sur un bâtiment existant, rapidité d’exécution (une quinzaine de jours pour un gros œuvre couvert, une fois les travaux de fondation et/ou de sous-sols réalisés), implication plus facile du futur propriétaire dans la construction (finitions plus faciles à réaliser que dans un système dit « traditionnel »).

Plusieurs techniques existent :

  • L’ossature canadienne, constituée de caissons à remplir d’isolant et assemblés entre eux,
  • La technique « poteaux poutres », dans laquelle l’ossature est constituée de poutres et de poteaux porteurs entre lesquels viennent se positionner, soit des panneaux d’ossature, soit de larges et grands châssis vitrés,
  • Les techniques dites en « bois massif » consistant en l’assemblage (empilage) de bois pleins visibles à l’intérieur.

Si les techniques de constructions en bois semblent plus faciles à aborder, et que de ce fait beaucoup d’entrepreneurs -voire d’architectes- sont tentés par l’aventure, on ne s’improvise pas pour autant constructeur ou concepteur de maisons en bois et des notions techniques très pointues et spécifiques doivent être prises en considération pour éviter à moyen et long termes des déconvenues.

Ainsi et par exemple les problématiques de l’ »étanchéité à l’air  » et de la « perméabilité à la vapeur d’eau » sont des aspects primordiaux pour une bonne tenue dans le temps des constructions à ossature bois et doivent être parfaitement maitrisées par le constructeur, mais aussi et surtout par l’architecte concepteur qui dès la phase d’étude tiendra compte de ces principes et préconisera des matériaux compatibles et qui au chantier sera attentif à la bonne mise en œuvre de ces derniers et au respect des principes.

Notre expérience nous montre malheureusement que beaucoup de constructeurs ignorent encore trop souvent certains principes. Cela renforce notre conviction que -et peut être plus encore que pour des projets dits « traditionnels »- l’architecte à un rôle capital à remplir dans l’accompagnement du candidat bâtisseur et qu’il doit posséder en plus de ses nécessaires qualifications dans la construction traditionnelle (qui reste toujours présente pour partie dans un projet de construction en bois : fondations, caves, parements en maçonneries de briques ou de moellons, …) de réelles connaissances et une spécialisation dans la construction en bois.

Contrairement aux idées reçues, les maisons en bois résistent bien au feu. En effet le bois brûle lentement et régulièrement sans transmission de chaleur par conduction et contrairement à l’acier ou au béton il ne se déforme pas et n’éclate pas. Il est donc plus « facile » de garantir pendant le temps imposé par les règlements et normes la stabilité des structures en bois (sur dimensionnement des sections).

D’un point de vue aspect extérieur, le recours à la construction en bois n’est pas limitatif et l’emploi de matériaux de parement traditionnels (briques, moellons, enduits, …) est possible. Bien entendu d’autres matériaux moins traditionnels sont également possibles et sont le plus souvent utilisés en bardages tels des panneaux en matériaux composites ou en résine (trespa), du zinc (cassettes, joints debout, profil à emboitement,..), de l’acier (tôles perforées, profil sinus, …) mais aussi et de plus en plus souvent … du bois !

« Urbanistiquement » le bardage en bois se marie harmonieusement avec la pierre de nos villages. Le bois non traité grisonne et sa teinte approche alors celle de la pierre bleue… Certaines communes imposent toutefois un traitement pour préserver la couleur initiale du bois et certains candidats bâtisseurs optent également par choix pour un bois traité qui ne grisonnera pas. Dans ces cas où l’on veut préserver la couleur initiale, le choix du produit est très important et il faut privilégier des lasures ou des huiles plutôt que des vernis.

Quoi qu’il en soit, un bardage traité nécessite un renouvellement complet du traitement tous les 5 à 10 ans, alors qu’un bardage que l’on laisse grisonner n’en nécessite pas et après plusieurs années aura retrouvé la teinte qu’avait … le tronc dans la nature… teinte qui en association avec les couleurs chatoyantes des feuillages vous avait charmé. Pourquoi ne pas reconstituer ces associations dans le bâtiment en associant le bois grisonnant avec d’autres matériaux plus chatoyants (une brique plus rouge, une pierre plus ocre,…) ?

Construire en bois n’est plus synonyme de chalet de vacances. Tous les styles de construction et en particulier l’architecture contemporaine sont possibles… Le bois est un matériau noble. Chaque planche, chaque poutre possède sa propre structure, son dessin unique. Construire en bois équivaut à planter un arbre : le bois, matériau vivant, continue à fixer le dioxyde de carbone même mis en œuvre. Le bois est un matériau renouvelable. Le volume de bois exploité en Wallonie correspond au maximum à la production annuelle de la forêt, garantissant de la sorte sa pérennité. Le volume de bois nécessaire à la construction d’une maison en bois pousse en quelques minutes.

Construire en bois, c’est un nouvel art de vivre.


Les photos ci dessus ont étés prises par Hélène ERPICUM : www.lnrpi.com

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